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 way down we go / morgan

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Avalon Chambers
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Avalon Chambers

- this is me› messages : 307 › inscription : 25/04/2020
› pseudo : manon
› âge : soon-to-be twenty eight, can't wait to discover another decade even if it doesn't mean anything, really (09/06)
› status : engaged but it's not that simple. she never trully liked him but she's afraid of being alone at the end of the day. she can't have the one she wants, the one that makes her heart aches so she chose the first one who came. it's not fair to him but rules stand and they're not fair for her (or them).
› address : some beautiful flat she's supposed to be sharing with a wonderful flatmate she seems to be avoiding (not on purpose, though) in north side (#21)
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MessageSujet: way down we go / morgan   way down we go / morgan EmptyJeu 7 Mai - 19:01

you let your feet run wild, time has come as we all, oh, go down. yeah but for the fall, ooh my, do you dare to look hime right in the eyes?
@morgan chambers


Elle a les mains moites en arrivant devant le petit salon de thé, le cœur qui s’emballe beaucoup trop vite et elle s’oblige à faire une halte, à inspirer profondément quatre fois et à expirer profondément quatre fois pour tenter de réguler sa nervosité. C’est complètement idiot, pourtant, et elle le sait. C’est de Morgan, qu’il s’agit, pas de l’un de ses supérieurs, pas l’un de ceux qui détiennent son avenir entre leurs mains mais ça ne l’empêche pas d’avoir l’estomac noué, la gorge sèche et de ressentir une peur qu’elle n’aurait pas cru possible. Elle craint le jugement du frère bien plus qu’elle ne peut craindre la décision de la Cour Martiale qui l’attend et le constat la paralyse. Morgan qui déteste l’armée, les militaires. Morgan, qui ne s’est jamais remis du décès de leur mère. Morgan, qui n’a jamais accusé le coup après le décès d’Evan. Morgan, qui est tout ce qu’il lui reste et qu’elle refuse de perdre. Elle n’ose pas l’affronter, n’ose pas le voir parce qu’à chaque fois, c’est tendu, étrange. Tout sauf naturel – ils ont perdu cette capacité il y a des années, elle ne sait plus exactement quand, si c’était après leur mère ou bien quand elle a pris la défense d’Evan pour avoir rejoint les marines mais c’est son frère et elle ne se voit pas continuer à avancer sans lui. Elle n’ose pas le voir parce qu’il la connait bien, trop bien même, et qu’elle ne peut pas supporter les reproches qu’il aurait à lui faire, quand bien même il aurait amplement raison de les lui faire. Elle souffle. Elle ne lui dira rien, c’est ce qu’elle se décide en poussant la porte du salon, en le repérant presqu’aussitôt glissé à une table. Depuis combien de temps est-ce qu’elle ne l’a pas vu ? Elle n’arrive plus à savoir, à perdu le fil des jours parce que tous se ressemblent maintenant qu’elle n’a plus l’armée pour l’obliger à tenir le compte – parce qu’elle refuse de savoir quel jour il est, en réalité, de peur de voir l’échéance lui tomber dessus tout à coup, comme l’épée de Damoclès. Elle ne veut pas savoir pour combien de temps encore elle sera le Capitaine Avalon Chambers de l’US Air Force avant que son rang et sa carrière ne lui soient arrachés brutalement. Parce qu’elle a fait ce qu’elle avait à faire. « Hey, » le salue-t-elle, un sourire factice plaqué sur le visage parce que c’est devenu un réflexe. De faire semblant. Elle se glisse sur la chaise qui lui fait face. Il a l’air différent, lui aussi mais elle est incapable de dire pourquoi. Voilà longtemps qu’ils n’ont plus échangé de rire et même si les regards continuent de laisser parler la tendresse qu’ils éprouvent l’un pour l’autre, elle sait que ce n’est plus la même chose. « T’as l’air… » L’adjectif vient à lui manquer, elle hésite entre tous ceux qui voudraient s’imposer à son esprit. Mal, déprimé, changé. Et leur floppée de synonymes peu flatteurs pour évoquer le regard las qu’il pose sur elle, le teint blafard qu’il arbore. Elle balaie pourtant la phrase suspendue d’un geste du poignet, attrape plutôt le menu pour faire semblant de le parcourir. S’occuper les mains et l’esprit, même si elle est incapable de se concentrer sur les mots qui y sont imprimés. « Tu me recommandes quoi ? » Et elle s’efforce, Avalon, de prendre un ton enjoué, d’avoir l’air convaincue de s’intéresser aux donuts et viennoiseries qui sont proposées quand elle voudrait juste enfin s’effondrer dans les bras de son aîné et lui raconter qu’elle a foutu sa vie en l’air.
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Morgan Chambers
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Morgan Chambers

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MessageSujet: Re: way down we go / morgan   way down we go / morgan EmptySam 9 Mai - 12:45


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“ Bent or broken is the family tree. Each branch a part of a part of me. This is my tree, and it's a big ol' tree. Dwarf or giant. It's the family tree. Dwarf or giant. It's the family tree. Growing just as tall as it was meant to be. This is your tree and it's a beautiful tree. ” @avalon chambers

Il y a quelques jours, Morgan a vu sa vie partir en fumée. Jamais il ne s’était senti impuissant, si stupide. Comment avait-il pu manquer de discernement ? Comment avait-il pu manquer les signes ? Il avait laissé l’ennemi entrer dans sa vie et s’y faire une place de choix. Une taupe chez un gang qu’il cherche à épingler leur avait révélé qu’il y avait une taupe près d’eux et que cette taupe s’était immiscée dans la vie d’un agent du fbi. Sur le coup, Morgan s’était bien demandé quel abruti avait pu faire ça. Son cœur avait manqué un battement en comprenant qu’il était l’abruti qui avait épousé un membre du gang. Il s’était fait avoir sur toute la ligne. Morgan ne dormait plus, il ne mangeait presque plus depuis qu’il avait appris la nouvelle. Sa « femme » était en déplacement pour « le travail » alors il n’avait pas encore eu la chance de la recroiser. C’était sans doute mieux comme ça. Il avait eu besoin de quelques jours pour se calmer, pour digérer la nouvelle et trouver un plan d’attaque. Il n’allait pas se rabaisser à tout lui balancer, cela aurait été trop facile, trop dangereux aussi. Elle aurait pu lui retourner le cerveau. Morgan ne voulait rien entendre, rien croire. Tout ce qu’il voulait c’est se venger et la mettre derrière les barreaux. Il cherchait aussi des arguments pour faire invalider le mariage. En effet, un mari ne pourrait pas témoigner contre sa femme. Il pensait avoir trouvé un vice de procédure et c’était une bonne chose, c’est ce qu’il se répétait pour ne pas tomber dans un trou noir. Morgan avait été dérangé dans ses manigances par sa sœur, son unique petite sœur qui voulait le voir. Comment pouvait-il refuser ? Il n’avait plus qu’elle dans la vie. Pourtant, tout était si tendu entre eux. Ils étaient comme deux inconnus, comme deux personnes dans deux camps différents. Elle avait choisi celui de l’armée, celui de leur père sans la moindre hésitation quand lui avait tout rejeté en bloc. A la mort, de leur frère il avait eu l’espoir qu’elle revienne à la raison, mais non. C’est sans doute ce qui avait creusé un fossé entre eux. Malgré tout, Morgan avait répondu présent pour se rencontrer dans un salon de thé. Si sa petite sœur voulait le voir c’est qu’elle avait sûrement besoin d’aide, d’un conseil ou quelque chose comme ça. Elle ne viendrait pas pour rien. Elle restait sa petite sœur et il ne pouvait pas la laisser tomber. Il arriva donc en avance comme à son habitude et pris une table en retrait en l’attendant. Pendant un moment, il s’était demandé si elle n’allait pas lui poser un lapin. Elle fini par arriver. Elle le salua comme un salut une connaissance, pas comme un frère, mais pouvait-il l’en blâmer ? Il savait qu’il n’avait pas facilité les choses. Entier, il lui avait toujours dit ce qu’il pensait qu’elle veuille l’entendre ou non. Avalon commença par lui dire qu’il avait l’air puis elle s’arrêta. Il n’avait pas besoin d’un dessin. Il savait qu’il avait la tête d’un dépressif qui n’avait pas dormi depuis des semaines et c’était presque le cas. « J’ai l’air ? » Lui demanda Morgan comme pour qu’elle aille au bout de sa réflexion, mais elle n’en fit rien. Elle ne voulait sûrement pas commencer par une critique. « Radieux, je sais merci. En tout cas, toi tu n’as pas l’air dans ton assiette. » Répondit Morgan à sa place. Il faisait dans le sarcasme pour cacher le fait qu’il n’était pas bien non plus. Il était à la fois nerveux d’être ici avec elle, mais aussi par son mariage. Rapidement, elle changea de sujet et lui demanda s’il lui recommandait quelque chose. Il lui répondit alors : « La tarte aux pommes est pas mal. » Morgan mourrait d’envie de lui demander ce qu’elle lui voulait, mais il ne voulait pas paraitre pressé ou insensible.
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MessageSujet: Re: way down we go / morgan   way down we go / morgan EmptyMar 12 Mai - 15:12

@morgan chambers

Il insiste et elle tourne la tête, hausse les épaules. Prétend qu’elle ne sait pas ce dont il a l’air plutôt que prendre le risque de le vexer – même s’ils ne sont plus à ça près, maintenant. Prétend que ce n’est pas important alors que ça l’est, elle s’en doute. Morgan, il n’a jamais semblé aussi éteint et, paradoxalement, elle sait bien qu’il n’a plus complètement brillé depuis des années. Alors elle ne sait pas, elle n’insiste pas, ne cherche pas à savoir. Elle choisit la lâcheté, la porte de sortie la plus accessible, la plus proche aussi en l’instant et ça ne lui ressemble pas mais elle n’est pas d’humeur à lutter. Elle n’est pas certaine qu’elle y parviendrait. Elle élude, donc, mais il n’a pas la même délicatesse et l’ironie est rapidement remplacée par une honnêteté brutale. Elle en a le souffle coupé, le cœur douloureux parce qu’elle ne s’y est pas attendu, Avalon, persuadée qu’il n’oserait pas se dévoiler si franc quand leur relation est des plus fragiles. Morgan will always be Morgan. Elle a les traits qui se font plus durs, les lèvres qui se pincent. Et le regard qui se baisse, pourtant, parce qu’il a raison. Elle ne se sent pas dans son assiette, en réalité. Plus depuis des mois. « Waoh, c’est exactement ce qu’une femme rêve d’entendre. Merci Morgan. » Le sourire est crispé, comme ses doigts qui se sont emparés du menu, comme son cœur au fond de sa poitrine. Elle devrait tout lui balancer, là, comme ça, sans faire preuve de plus de politesse puisqu’il n’a pas l’air de vouloir en abuser. Elle devrait lui parler de ce qui l’attend, de la fin de sa carrière. Elle devrait lui parler des émotions qu’elle ressent, qui se mêlent les unes aux autres. Elle devrait lui parler de son incertitude quant à son mariage, de ses doutes quant à ses choix. Il ne comprendrait lui qui n’a jamais comprit qu’elle ait pu rejoindre l’armée, lui qui a épousé une femme dont il est éperdument amoureux, lui qui est le seul qui ait fait les bons choix, semble-t-il. L’aîné, le cerveau. Elle change de sujet, donc, parce que c’est préférable, moins risqué. « Juste pas mal ou elle surpasse toutes celles que tu as pu goûter jusqu’ici ? » Le coin des lèvres relevé, le regard toujours emprunt de la même incertitude doublé d’un voile triste. Elle n’a jamais su jouer la comédie, Ava. Pas avec Morgan, pas avec sa famille. « Je dors pas très bien. » Le menu reposé, la tête tournée pour faire semblant d’observer les quelques autres clients présents, attablés ou en caisse, l’attention d’une serveuse attirée. Semi-mensonge ou semi-vérité, parce qu’elle a la poitrine oppressée à chaque fois qu’elle s’allonge, parce qu’elle revoit les images du Colonel dans sa cellule miteuse, parce qu’elle se souvient du soulagement qu’elle n’avait pas le droit de ressentir qui a déferlé sur elle, malgré tout. Semi-vérité ou semi-mensonge, parce qu’elle veut bien le laisser assumer ce qu’il veut, Morgan, qu’il ne sera probablement pas loin de la réalité sans pour autant se douter. Mission compliquée, classée confidentielle comme toutes les autres, un refrain auquel ils sont habitués depuis toujours. « Comment va Amalia ? » Les épaules redressées, la sympathie retrouvée dans le ton de sa voix parce qu’elle sait que sa belle-sœur rend son frère heureux, elle sait qu’elle lui permet de vivre la vie normale qu’il mérite – s’attendrait presque à ce qu’il l’appelle un beau jour pour lui annoncer qu’il va bientôt être papa tandis qu’elle, elle essaie de s’accrocher. Et elle est heureuse, vraiment, sincèrement, que Morgan ait pu trouver en Amalia une once de réconfort, qu’il puisse continuer sans être attaché par l’armée, les règles et tout ce qu’ils ont toujours reproché à leur enfance. Qu’au moins l’un d’entre eux puisse être heureux et Morgan, il le mérite.
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MessageSujet: Re: way down we go / morgan   way down we go / morgan EmptyDim 21 Juin - 19:55


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Morgan avait mis les pieds dans le plat en confiant à sa sœur qu'elle n'avait pas bonne mine. Il ne comptait pas la blesser bien au contraire. Il voulait simplement lui dire qu'il remarquait que quelque chose n'allait pas. Malheureusement il était maladroit encore une fois. Il ne savait pas vraiment comment lui parler, comment communiquer avec elle. C'était comme s'il ne la connaissait plus réellement. Ava lui répondit que c'était exactement ce qu'une femme rêve d'entendre, elle le remerciait ironiquement. Il ne veut pas la brusquer, il ne veut pas la pousser dans ses retranchements, mais c'est ce qu'il vient de faire. Il veut se rattraper. « Pardon je ne savais pas que je devais aussi protéger la susceptibilité de ma sœur. » Sous-entendu qu'il devait déjà le faire pour sa femme. Il plaisantait bien sûr et il sourire bref apparu sur son visage. Ava continue sur la nourriture et lui demande si elle surpasse toutes celles qu'il a pu goûter jusqu'ici. Elle demandait la perfection, elle demandait le meilleur. Elle avait été élevée ainsi. On exigeait d'eux toujours plus. Encore et encore. Un père à l'ego démesuré qui n'attendait que le meilleur de ses enfants. Il se contenta alors de sourire et de dire : « Faut pas non plus pousser. » La perfection n'existait pas. Il en avait la douloureuse expérience. Au fond, Ava savait bien que cela n'existait pas. Elle changea de sujet pour se confier. Elle ne dormait pas bien. Elle lui lançait une perche comme pour qu'il creuse et qu'il cherche ce qui n'allait pas chez elle. Comme un appel à l'aide qu'il ne pouvait pas ignorer. « Quelque chose te préoccupe ? » Lui demande sincèrement Morgan. Il a saisi la perche tendue. Il espère qu'elle ne va pas prendre la fuite, il espère qu'elle va se confier. Qu’il soit d’accord ou non avec ses choix, elle reste sa petite sœur. Il n’a plus qu’elle dans la vie. Puis il sent sa gorge se serrer lorsqu’elle lui pose la question fatidique de sa femme. Il se demande bien comment est-ce qu’il pourrait encore la considérer comme ça ? Elle n’est qu’une traîtresse, qu’une femme qu’il ne connait finalement pas. Il serait plus légitime de dire qu’elle est sa Némésis que sa femme. Le ton de la voix de sa sœur se veut plus chaleureux, plus intimiste. Elle pense sûrement trouver un semblant d’harmonie entre eux en parlant de sa femme. Elle aurait eu tort de penser l’inverse puisque jusqu’ici elle a été la source de sa joie, de sa vie. Comment sa sœur pourrait se douter que son amour pour sa femme se consume en douce haine ? Il aimerait lui dire la vérité. Il aimait vider son sac et enfin se libérer de ce poids, mais il ne peut pas. Il ne sait pas ce qui se passerait si la jeune femme apprenait la vérité. Est-ce qu’elle ne risquerait pas quelque chose ? Amalia n’était pas vraiment sa femme, elle était une ennemie et il ne savait pas si elle ne tenterait pas de l’atteindre par sa sœur. Il savait que sa sœur n’avait pas besoin qu’on la protège, mais c’était son rôle de grand-frère de s’inquiéter pour elle. Morgan sait qu’il va devoir mentir comme un arracheur de dent et ça le dégoûte. Il n’a pas envie de mentir à sa sœur, mais il ne voit pas d’autre issu. « Elle va bien, elle est en voyage pour le travail. Elle ne devrait pas tarder à revenir. » Lui répondit Morgan. Il restait vague, très vague afin qu’elle ne puisse pas se raccrocher à un détail pour se douter que quelque chose n’allait pas. Il prie intérieurement qu’elle ne lise pas en lui comme un livre ouvert.
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MessageSujet: Re: way down we go / morgan   way down we go / morgan EmptyVen 18 Juin - 20:52

@morgan chambers

Elle a les yeux qui roulent, Avalon, qui se lèvent jusqu’au plafond avant de redescendre se poser sur le visage émacié, les traits tirés et fatigués, de Morgan. La communication reste pourtant compliquée et peu naturelle, entre eux et elle n’en a que trop conscience. Relation brisée par l’entitée qui a guidé leurs premiers pas indirectement — et qui guide maintenant les siens, à elle, de façon plus franche, plus poussée. Ils ne parviennent plus à se comprendre et elle en vient parfois à se demander, l’estomac noué et les mains moites, s’ils se sont jamais compris. Elle le sait, pourtant, qu’il fut un temps où ils ont été proches (semi-proches, du moins), où ils s’épaulaient et un regard leur suffisait. Mais les circonstances étaient différentes. La mère malade, alitée à l’hôpital ; le père absent. Et Evan, sur qui il fallait veiller — Evan le plus jeune, perçu comme le plus fragile bien qu’il ait semblé, au final, être le premier à se remettre de leur perte commune. Evan, qui aurait mérité tellement plus. Elle baisse les yeux, Avalon, le souvenir d’Evan encore trop douloureux malgré les années qui ne cessent de passer. Elle s’est remise, en partie, du décès de leur mère mais elle ne parvient pas à surmonter la culpabilité sur celle d’Evan. Elle aurait dû le retenir, le convaincre de ne pas suivre les traces du père — elle aurait dû prendre le parti de Morgan mais elle a été lâche, parce que c’est ce qu’elle est, dans le fond, et elle a préféré se réjouir pour lui avant de l’imiter. « Tu peux généraliser ça à toutes les femmes mais la féministe en moi serait obligée de te bouger le cul. » Elle hausse les épaules, détourne la tête et l’ombre d’un sourire survole son visage pâle pendant une brève seconde. Ils ne savent plus prendre des nouvelles l’un de l’autre mais au moins parviennent-ils encore à plaisanter. Geste du poignet pour effacer doute, inquiétude et plaisanterie, l’attention plutôt tournée au menu qu’elle serre entre ses doigts. Elle interroge, Avalon, toujours exigeante, toujours rappelée à l’ordre par la voix fantôme du père Chambers, l’inconscient continuant à chercher son approbation sur chacun de ses choix de vie — quand bien même elle sait qu’il n’aurait jamais approuvé sa mission suicide pour sauver son supérieur. La pensée qu’il soit au courant, qu’il ait été mis dans la confiance sitôt a-t-elle déployé un avion pour retourner en Syrie tiré Oisín de sa prison lui traverse l’esprit et elle se glace. « Ton incapacité à avoir de préférence me sidère. » Elle comprend, pourtant. Elle est pareil, pourtant. Enfants Chambers, mus par la même incapacité à faire confiance, à s’attacher, à trouver un esprit parfait, implacable, auxquels ils n’auraient, ni l’un, ni l’autre, le moindre reproche à faire. Elle repose le menu entre eux, le choix finalement arrêté sur la tarte aux pommes à défaut d’autre chose — pas que ça ait la moindre importance, elle n’a pas faim — les bras croisés et le regard qui se pose de partout, sauf sur son frère. Celui encore capable de la lire. Ils ne se comprennent plus, mais ils se lisent. C’est sans doute pire. Elle évoque les troubles du sommeil avec un haussement d’épaules anodin, parce que ce n’est rien, voudrait-elle s’en convaincre. Les risques d’un métier avec trop d’action, trop d’horreur, trop de souffrance et trop de retenu ; surtout ce dernier, lui semble-t-il. Et il vise juste, Morgan, dans son interrogation. Elle étouffe un sanglot qui lui monte dans la gorge, ferme les yeux. Qu’est-ce qui ne la préoccupe pas, voudrait-elle demander ? Le poids du monde sur ses épaules, même si c’est idiot, même si c’est trop (petit complexe du héros, peut-être), parce qu’elle n’est pas responsable pour tout. Juste la fin imminente de sa carrière. Elle hausse les épaules, prête à balayer les inquiétudes que pourrait avoir Morgan d’un geste nonchalant, mais le sanglot est là, juste là, et elle lutte pour ne pas qu’il éclate, pour que son aîné n’en voit rien. « J’ai fais une connerie au boulot et ça va très probablement me coûter mon poste. » L’aveu difficile à sortir, les mots douloureux à exhaler. Elle imagine pourtant la réaction de son frère, fausse compassion parce que c’est l’armée, tentative pour la faire déculpabiliser — ce sera la faute de l’armée, sans doute, même si elle est la seule responsable. Elle et son foutu coeur. Elle et ses foutus sentiments. Mais ça, les raisons qui l’ont poussé à agir sans réfléchir (même si elle y avait justement trop réfléchi, trop consciencieuse, par besoin de tout connaître, de tout prendre en compte afin de ne pas (trop) risquer la vie de ceux qui ont accepté de la suivre dans sa quête), elle les taira, elle le sait. Morgan can’t know. Il ne comprendrait pas, il n’approuverait pas — Oisín est son supérieur et il y a les années qui les séparent, un mariage pour sa part, des fiançailles pour elle. Une flopée de raisons qui lui hurlent que c’est tout, sauf une bonne idée. Elle pince les lèvres avant de reporter le regard sur lui, changer de sujet pour évoquer sa belle-soeur, celle dont il suffit de prononcer le nom pour que le visage de Morgan s’éclaire. D’ordinaire.
Pas ce jour-là.
Elle opine lentement mais les mots tracent leur chemin dans son crâne. Elle analyse, Avalon. Enquête presque. Les mots sont vagues, mais ça n’a rien de très inhabituel — c’est davantage le ton employé qui la fait tiquer, le manque d’enthousiasme, l’absence de sourire et cet éclat dans ses yeux qui, jusqu’alors, n’a jamais manqué de faire son apparition à la simple pensée d’Amalia. Elle l’observe. « Elle doit te manquer. » Le sourire en coin pour venir étirer le bord de ses lèvres, l’air presque taquin — elle imagine que c’est ce qui doit être approprié. Elle n’ose pas l’interroger, malgré l’instinct qui lui hurle qu’il y a quelque chose qui cloche, qu’elle le devrait, pourtant. « Tu sais où elle est partie et quand est-ce qu’elle rentre ? » Elle questionne sans interroger, ne s’aventure pas sur le terrain qu’elle estime glissant. Ils ne sont plus assez proches, sans doute, pour qu’elle se l’autorise.
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