AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

 

  il y a ceux qui proposent, il y a toi qui n'oses pas (liv)

Aller en bas 
Aengus Coghlan
breathe in and out

Aengus Coghlan

- this is me› messages : 218 › inscription : 01/05/2020
› pseudo : marling.
› âge : thirty-three.
› status : the delicious taste of a bad idea.
› address : #2104 west side.
› affiliation : white amazones.
- more about me

 il y a ceux qui proposent, il y a toi qui n'oses pas (liv) Empty
MessageSujet: il y a ceux qui proposent, il y a toi qui n'oses pas (liv)    il y a ceux qui proposent, il y a toi qui n'oses pas (liv) EmptyMar 5 Mai - 12:40

Elle est assise à sa table, douce et délicate. Il a pu la voir rapidement, d’un coup d’œil discret par cette ouverture qui offre à la salle une vision réduite de la cuisine. C’est pas comme si l’établissement se démarquait par sa grandeur, de toute manière. Mais la question n’est pas là. Elle, est là. Cette journée merdique a finalement un petit goût de sucré. Comme toujours, Gus se demande si elle l’attendra ; plus insinueuse encore, la question du pourquoi. Il n’a pas grand chose à lui offrir, l’irlandais, à part quelques minutes de son temps. Du peu qu’il sache, elle a mieux à faire. Elle est noble, Olivia. Tout ce qu’il n’est pas, ne sera jamais ; n’a jamais été. Ce serait bien plus simple de lui dire d’arrêter ses visites. Seulement il en est pas capable, Aengus. Être avec elle, ne serait-ce que pour un mètre ou deux, sans même la toucher, c’est une bouffée d’air pour sa gorge qui étouffe. C’est s’oublier un instant. Il a plus de nom, plus d’adresse, plus d’allégeance. Il peut être qui il veut, jusqu’à ce qu’elle lui pose la question. Il sait que ça finira par arriver ; ce soir encore, il espère que le miroir ne va pas se fissurer. Il a besoin d’un peu de temps, encore. La nuit est avancée quand il referme la porte de son casier, constatant une énième brulure indolore sur ses mains calleuses. Un bout de torchon mouillé pour étreindre la peau, il éteint les lumière derrières lui, balance son sac sur son épaule, salue à peine le patron plongé dans ses chiffres en trouvant la sortie. L’air lui mord le visage. Peu importe la saison, il fait toujours plus frais dehors que devant les fourneaux. Il balaye la rue des yeux, elle n’est pas là. Finalement, le rêve aura été de courte durée. La douce s’est réveillée. Elle a eu raison de fuir qu’il pense en vissant une cigarette entre ses lippes. Et pourtant, derrière la flamme qu’il allume, elle apparaît. Ça l’affole presque de se rendre compte qu’il en est heureux. ‘What is it about, that book of yours ? It’s the same as last time… you’re almost through.’ il désigne l’objet qu’elle tient du bout des doigts. C’est plus simple de lui parler de ça que de lui demander ce qu’elle fait encore là. C’est plus simple que d’affronter la réponse, surtout.
Revenir en haut Aller en bas
Olivia Bloom
breathe in and out

Olivia Bloom

- this is me› messages : 427 › inscription : 02/05/2020
› pseudo : cécile (murdock)
› âge : twenty-five
› status : tequilaaaa (falling in the wrong direction, blinded by his eyes)
› address : a flat in the north side she shares with a flatmate she barely sees (avalon)
- more about me
- more about me
› roleplay: OFF/ aengus, frankie, avalon, jo, isabela, victoria, eugenia, holden, (moïra, havva, edmond)
› guilty pleasures: pressed flowers, red wine, night walks, secondhand books, nachos
› color code: #cc9966

 il y a ceux qui proposent, il y a toi qui n'oses pas (liv) Empty
MessageSujet: Re: il y a ceux qui proposent, il y a toi qui n'oses pas (liv)    il y a ceux qui proposent, il y a toi qui n'oses pas (liv) EmptyMar 5 Mai - 18:27

Elle l'attend au coin de l'immeuble, les doigts crispés sur la couverture cornée du bouquin qu'elle traîne partout. Elle observe les lumières s'éteindre une à une, le cœur battant, les lèvres pincées. L'habitude est prise, accrochée à la peau – il la retrouve, elle sourit, ils marchent. Elle s'étonne de sa présence, toujours, s'attendant à ce qu'il tourne les talons la fois suivante, la laissant penaude sur le trottoir, lassé de leurs échanges simplistes, de ces quelques mètres identiques, lassé d'elle. Mais il apparaît, silhouette sombre sous les lampadaires faiblissants, derrière la flamme de son briquet, et elle franchit les trois pas qui les séparent, laisse les deux autres à sa disposition, établissant un écart poli, ou peut-être qu'elle craint de se trouver prisonnière de son ombre gigantesque, de s'y perdre trop longtemps. C'est arrivé quelques fois, qu'elle s'approche de trop près, assez pour sentir les odeurs du restaurants émanant du col de sa chemise, assez pour remarquer les cloques entre ses doigts et les cheveux mal taillés sur sa nuque. Depuis, elle se tient à distance, discrète, jamais trop loin, jamais trop près. S'il avance, elle reculera, elle s'en convainc à chaque rencontre, mantra répété inlassablement, à peine audible sous la curiosité hurlante qui la pousse à s'approcher davantage, à demander davantage, à aller plus loin, marcher un peu plus, s'arrêter un instant, ou deux. Elle sourit, et agite doucement le livre. - Wuthering Heights. Classic. Ghosts, drama, people dying, blah blah. I've read it three times already. It's pretty dark, I'm not sure why I like it so much, actually. Elle hausse les épaules, resserre sa prise sur le livre. Une fleur séchée dépasse des pages jaunies, elle l'a coincée ici il y a si longtemps qu'elle en avait oublié sa présence. Elle glisse un regard sur la cigarette entre ses lèvres, et relève le menton. Aengus a les traits tirés, les cernes marquées et les mains calleuses. - Hard day at work? Elle demande, innocemment, et ses yeux se figent sur la plaie de sa main, fraîche, rougeâtre parmi les cicatrices à peine visibles. - How did you do that ?
Revenir en haut Aller en bas
Aengus Coghlan
breathe in and out

Aengus Coghlan

- this is me› messages : 218 › inscription : 01/05/2020
› pseudo : marling.
› âge : thirty-three.
› status : the delicious taste of a bad idea.
› address : #2104 west side.
› affiliation : white amazones.
- more about me

 il y a ceux qui proposent, il y a toi qui n'oses pas (liv) Empty
MessageSujet: Re: il y a ceux qui proposent, il y a toi qui n'oses pas (liv)    il y a ceux qui proposent, il y a toi qui n'oses pas (liv) EmptyMar 5 Mai - 21:23

Il ose à peine scruter son visage. Pourtant, ce n’est pas l’envie qui lui manque. Il a parfois du mal à se rappeler de la couleur de ses yeux, Gus, de la courbe de ses lèvres. Il voudrait s’attacher aux détails mais il n’a pas envie d’être présomptueux, elle lui offre déjà assez comme ça. Alors il se contente de brides au coin de l’œil, de détails insignifiants. Et quand tout se mélange, il efface l’ardoise et attend patiemment qu’elle daigne de nouveau apparaître dans son champ de vision pour élaborer une nouvelle image mentale. À ça s’ajoute les effluves irrégulières de son parfum. Il blâme la rue, la distance et les vêtements usés qu’il porte sur le dos. Aengus, il comprend pas comment elle peut vouloir de ce temps avec un gars comme lui. Mais quand, salvatrice, l’odeur arrive à ses narines, c’est comme si tout s’évaporait. C’est con. Il a envie de s’accrocher à l’illusion, quelques instants. C’est bon d’rêver, parfois. La voix d’Olivia l’invite à suivre ses pas, elle connaît le chemin. Il se plie à son rythme, réduit ses foulées habituelles d’homme pressé. Ils ont tout le temps. ‘I never really understood why people keep coming back to the same stories. You already know the end !’ qu’il lâche comme une évidence. Finalement, il hausse les épaules, un sourire simple au coin des lèvres. Les rues sont calmes à cette heure ; on entendrait presque leurs pas dans la nuit. Il tend le bras d’un geste souple, mouvement gracile pour envoyer sa cigarette à peine fumée dans la poubelle la plus proche. Elle mérite mieux qu’une odeur de tabac qui se mélange aux graisses de cuisine. La prochaine fois, il pensera à se changer. La prochaine fois… c’est sa main qui l’attire, et la marque rouge de la brûlure encore à vif. ‘Don’t try to fight a pan : it always wins… but I’m fine. It’s not my first one.’ Il effleure du bout des doigts les vestiges de ses combats passés. Sa peau est martelée d'histoires en tout genre, il ne s’agit que d’une cicatrice de plus avant la prochaine. ‘How about you. How are you ?’ qu’il ait évité la première question ne devrait plus la surprendre ; ce n’est pas la première fois qu’il élude pour se concentrer sur elle. C’est plus simple, comme ça. Et puis, le sujet à tout son intérêt. Lui se connaît par cœur. Elle reste un délicieux mystère.
Revenir en haut Aller en bas
Olivia Bloom
breathe in and out

Olivia Bloom

- this is me› messages : 427 › inscription : 02/05/2020
› pseudo : cécile (murdock)
› âge : twenty-five
› status : tequilaaaa (falling in the wrong direction, blinded by his eyes)
› address : a flat in the north side she shares with a flatmate she barely sees (avalon)
- more about me
- more about me
› roleplay: OFF/ aengus, frankie, avalon, jo, isabela, victoria, eugenia, holden, (moïra, havva, edmond)
› guilty pleasures: pressed flowers, red wine, night walks, secondhand books, nachos
› color code: #cc9966

 il y a ceux qui proposent, il y a toi qui n'oses pas (liv) Empty
MessageSujet: Re: il y a ceux qui proposent, il y a toi qui n'oses pas (liv)    il y a ceux qui proposent, il y a toi qui n'oses pas (liv) EmptyMer 6 Mai - 0:47

Ils avancent côté à côte, profils alignés, elle remarque la façon dont il ralentit le rythme de ses pas pour se caler sur les siens, laissant sa silhouette s'allonger un peu, comme si retenue par une force invisible – et elle note mentalement, dans le portrait qu'elle a fait de lui, qu'il est sans doute de ces hommes pressés, qui filent sans voir le monde, ceux qu'elle regarde parfois en attendant le bus. Un détail en plus à ajouter aux autres. Elle échappe un rire qui se perd dans le silence de la rue. - Well, that's a very good point. Elle se tait, une seconde, réfléchit. - I guess… Sometimes it's nice to know exactly how things turn out, where the story goes, and how it all ends… Ses mots restent en suspens, elle remarque un sourire, le regarde se débarrasser de son mégot à peine entamé, une tare jetée à la première occasion. Elle suit le mouvement de son bras, agile, agile, elle note à nouveau mentalement, tous ces détails qu'elle a manqué les autres fois, des révélations timides, contrôlées, des morceaux de caractère offerts en pâture à sa curiosité malvenue. Pressé, cynique, agile, en dépit des petites plaies sur ses doigts. - Noted. It doesn't look good though, make sure it doesn't get infected, or the pan wins for sure. Elle rit doucement, se tord les doigts, espère que l'obscurité et son regard fuyant suffiront à dissimuler le rose de ses joues. Elle reste intimidée, Olivia. Il pourrait être n'importe qui – il est n'importe qui. Une figure dont elle ne sait rien que ce qu'il lui offre, ce qu'elle note de son attitude, ces bouts qu'elle accrochent les uns aux autres pour façonner, sans doute, une version de lui qui n'existe que dans ses yeux à elle. Une version unique. La sienne. Lorsqu'il lui retourne son attention, elle n'est pas surprise. Il lui en a déjà offert plus que d'ordinaire, de ces miettes qu'elle se surprend à apprécier bien plus que de raison. Elle hésite une seconde avant de répondre, l'automatisme suspendu au bout de sa langue. I'm fine, thanks. Mais l'anniversaire de Jonas approche – celui de sa naissance, pas celui de sa mort, non pas que l'un (ni l'autre) soit encore à célébrer, mais la fissure est toujours là, bien enfouie au creux des côtes, dans les plis du cœur, vive mais secrète. - I'm okay, elle souffle, le regard fixé sur les lumières de la ville, plus loin, loin de la douleur qui se fait plus vive à cette époque de l'année, comme un rappel incessant qu'il aura quatorze ans pour toujours. - Tired, in fact. Also a bit hungry, I probably should've ordered some food with the wine. I might be a little tipsy, don't mind me if I start acting funny. Elle relève la tête, s'arrête sur la courbure de sa mâchoire, le mouvement de ses cheveux, le pli entre ses sourcils, et peut-être qu'elle le regarde trop longtemps, et peut-être que le vin était réellement une mauvaise idée, car la question lui brûle les lèvres, et elle doit se mordre la langue pour la garder silencieuse. Who are you really ? Mais les énigmes sont plus agréables, elles étendent leurs promenades, se jouent de leurs conversations, et peut-être qu'il disparaîtra un jour sans qu'elle ait percé le mystère derrière ses yeux bleus. Alors, elle s'arrête, lui lance un sourire, saisie d'un autre mystère, et elle demande : - Wait, do you even live nearby ? Une embuscade, trop directe peut-être, jetée d'une voix vive, curieuse, qui incite au partage mais ne l'en oblige pas. Car c'est là toute sa spécialité : le secret et les silences.
Revenir en haut Aller en bas
Aengus Coghlan
breathe in and out

Aengus Coghlan

- this is me› messages : 218 › inscription : 01/05/2020
› pseudo : marling.
› âge : thirty-three.
› status : the delicious taste of a bad idea.
› address : #2104 west side.
› affiliation : white amazones.
- more about me

 il y a ceux qui proposent, il y a toi qui n'oses pas (liv) Empty
MessageSujet: Re: il y a ceux qui proposent, il y a toi qui n'oses pas (liv)    il y a ceux qui proposent, il y a toi qui n'oses pas (liv) EmptyJeu 7 Mai - 0:13

Qu’en serait-il de leur fin ? Le sujet est délicat pour un présent qui existe à peine et Aengus n’a pas franchement envie de l’aborder. Mais il ne peut s’empêcher d’y penser, là, alors que la rue défile lentement sous ses semelles. Where do we go from here ? Le voyage l’exalte plus que la destination et pour une fois, il décide de se laisser porter. Comme s’il avait le choix… ‘And sometimes it’s nice not knowing. Taking a leap of faith, trying something new. Enjoying the ride, without expectations…’ son regard est ancré vers l’horizon ; parle t-il encore de littérature ou bien d’eux ? Ses désirs ne sont pas en accord avec sa réalité. Y a un gouffre entre ce qu’il veut, ce qu’il a et ce qu’il aura. Olivia, elle est en équilibre sur un fil, prête à tomber entre les mailles de son filet, prête à lui échapper. Faut qu’il fasse gaffe, l’irlandais, il est pas équilibriste. Finalement, il enfonce sa main valide dans la poche de son jean, détend d’une flexion du bras les muscles qui le tiraillent après une journée de boulot. Il sent qu’elle l’observe, la blonde, et cette sensation le désarçonne. Il n’a pas l’habitude d’être scruté de la sorte. Il a pas l’habitude de se sentir minable, sous des yeux. ‘I will, belive me I’m not used to letting someone else win.’ Laisse t-il entendre soudainement en bombant presque le torse. Pathétique et maladroite, sa tentative de représentation masculine lui glace le sang. Sa main passe dans sa nuque, un soupire s'échappe de ses lèvres, il cherche une manière de se rattraper, se dit que le mutisme est certainement la meilleure solution. You sounded like a fuckin’ twelve year old, you moron. Et puis, elle le délivre de ses tirades intérieures. Lui parle d’elle de nouveau, recentre son focus, balaye le reste. À n’en plus douter, Olivia est détentrice d’un pouvoir particulier sur cet homme. Et Gus, il se laisse faire, parce que pour une fois il sait l’altruisme de cette femme. Il le sent. ‘It’s probably better like that, I hear the food in this place is terrible…’ un sourire de nouveau, fin et amusé. Il sent bien qu’il y a quelque chose d’autre derrière ses mots mais il n’est pas du genre poussif, Gus, certainement pas avec elle. Ils ne se connaissent pas, après tout. Et bien qu’il devine les failles sous les traits de sa peau laiteuse, il a trop peur de lever le masque. Chaque chose en son temps. Chacun ses blessures. Lorsqu’elle s’arrête, il se dit qu’enfin, la course est finie. Que le bonheur aura été de courte durée ; il est prêt à la remercier de ce cadeau. Mais dans ses yeux, c’est une pointe de défi qu’il décèle. Tell me something. I dare you. Et quand enfin la question tombe, il étouffe un rire simple, regarde ses chaussures qui balayent le sol. ‘No, not at all. I’m on a the west side, my car is parked near the restaurant.’ l’aveu n’est pas difficile parce qu’il n’engage à rien. Mentir serait idiot. ‘I don’t mind walking a bit after shift. And I like knowing you’re coming home safe.’ Parce que sa réponse engendrait une autre question, il a prit les devants, Gus. Et ça non plus, ce n’est pas vraiment difficile à avouer. Même là, à la rencontre de ses yeux de chrysoprase, il reste droit. Il lui doit bien ça. Comme seule vérité, ne pas détourner le regard.
Revenir en haut Aller en bas
Olivia Bloom
breathe in and out

Olivia Bloom

- this is me› messages : 427 › inscription : 02/05/2020
› pseudo : cécile (murdock)
› âge : twenty-five
› status : tequilaaaa (falling in the wrong direction, blinded by his eyes)
› address : a flat in the north side she shares with a flatmate she barely sees (avalon)
- more about me
- more about me
› roleplay: OFF/ aengus, frankie, avalon, jo, isabela, victoria, eugenia, holden, (moïra, havva, edmond)
› guilty pleasures: pressed flowers, red wine, night walks, secondhand books, nachos
› color code: #cc9966

 il y a ceux qui proposent, il y a toi qui n'oses pas (liv) Empty
MessageSujet: Re: il y a ceux qui proposent, il y a toi qui n'oses pas (liv)    il y a ceux qui proposent, il y a toi qui n'oses pas (liv) EmptyJeu 7 Mai - 20:44

La nuit les observe, enveloppés dans l'obscurité et les marches devenues habitude. Liv lève les yeux vers le ciel lamé des lumières de la ville, juste une seconde. Il faut tout deviner : les étoiles, la Lune, et l'homme qui se tient auprès d'elle. Ils avancent lentement, les pavés marqués de leurs promenades régulières. Ils savent où ils vont, fixent l'horizon dans une ligne parfaite – parfois, elle l'observe d'un peu trop près, il agite les épaules, et elle revient à la réalité. - That is… Also a good point. Elle lui jette un regard, le corps toujours aligné sur la ligne qu'ils ont créé. A leap of faith. Elle se demande ce qui suivrait, si elle sautait dans ce vide infini qu'il lui offrait à chaque rencontre. Et la réalité la frappe, elle bat des cils. Il y a tant d'Aengus qu'elle ne sait plus les compter. Il y a celui des cuisines, habillé de blanc, dont elle n'aura jamais vu que la nuque et les gestes assurés. Il y a celui qu'elle imagine depuis la première fois, monté de toute pièce par un puzzle mental et les désirs inavoués. Et il y a lui, celui qu'il devient lorsqu'il passe la porte du restaurant, cigarette entre les lèvres, celui qui la rejoint lorsqu'elle l'attend. Sa voix grave transperce le silence – elle le voit redresser les épaules, puis, maladroit, se frotter la nuque d'un geste presque timide. Deux autres versions. Olivia se mord les lèvres, elle ne veut pas rire, de peur de le vexer, alors elle retient un sourire bienveillant – car il n'a aucune idée que c'est lorsqu'il ne fait rien qu'il l'impressionne le plus. Elle est tentée de le rassurer, presque, ou de le taquiner d'un I'm pretty sure I could take you anytime confiant, mais elle se contente d'un demi-sourire et avance sur la même ligne droite, toujours. Elle espère qu'il ne remarque pas l'agitation de ses doigts alors qu'elle imite son geste et dissimule sa faiblesse dans la poche de sa veste. Il n'est pas l'heure de lui montrer ses cicatrices, pas encore, jamais peut-être même. Elle échappe un rire qui résonne entre eux deux. - Yeah, well, I've also heard that the cook is a complete douchebag. Cette fois, elle le regarde pour de vrai, les lippes étirées jusqu'aux coins des yeux. Elle apprécie se jouer de lui – la légèreté de leurs plaisanteries. Elle espère lui arracher un sourire, un vrai, un rire même, peut-être. Dérider ces traits constamment inquiets, tristes, concentrés. Il fixe ses chaussures, elle fixe son profil. And I like knowing you’re coming home safe. Prise de cours, elle détourne le regard, se mord la langue, et ignore le battement raté dans sa poitrine. La chaleur entre ses côtes la gêne, l'aveu l'intimide, il lui semble qu'une éternité passe avant qu'elle ne trouve quoi répondre. Il est direct, franc, peut-être pour la première fois, elle ne se rappelle plus vraiment, à ce moment-là. Alors elle se penche légèrement vers lui. - Well, how do I even know I am safe with you. Les mots sortent agressifs, elle regrette immédiatement le ton accusateur qu'elle a pris sans le vouloir, alors elle se redresse, hausse les épaules et ajoute au plus vite, d'une voix plus légère : - For all I know you could be a very committed serial killer who is waiting for the perfect opportunity to murder me with a kitchen knife. Sa respiration s'agite, ses pensées aussi, et elle a soudainement envie d'attraper son poignet, ses doigts, sentir son pouls contre sa paume, le voir dans la lumière du jour, s'assurer qu'il est réel, qu'il existe ailleurs que dans l'obscurité du chemin. Mais la ligne rouge est là, vive, c'est elle qui l'a installée, par sécurité, parce qu'elle a deviné dès le premier soir, sans doute, qu'elle n'aurait pas le droit à plus que ces quelques mètres dans la nuit, et rien d'autre. - I'm kidding. We're almost there. Elle agite le bras vers l'immeuble qui s'est approché trop vite, et laisse son ton trahir sa déception. Ses doigts se suspendent au-dessus du vide, au milieu d'un geste qu'elle évite de justesse : lui toucher le bras pour le rassurer : - You know, I've never not felt safe with you. Et c'est là toute l'ironie de leur relation.
Revenir en haut Aller en bas
Aengus Coghlan
breathe in and out

Aengus Coghlan

- this is me› messages : 218 › inscription : 01/05/2020
› pseudo : marling.
› âge : thirty-three.
› status : the delicious taste of a bad idea.
› address : #2104 west side.
› affiliation : white amazones.
- more about me

 il y a ceux qui proposent, il y a toi qui n'oses pas (liv) Empty
MessageSujet: Re: il y a ceux qui proposent, il y a toi qui n'oses pas (liv)    il y a ceux qui proposent, il y a toi qui n'oses pas (liv) EmptyVen 8 Mai - 13:47

Y a une mèche de cheveux qui lui barre la vue et Gus il a qu’une envie, tendre la main pour la remettre en place. Rien que d’y penser, il a le myocarde qui s’affole, mais il n’en fera rien. Face à elle, il perd toute bravoure. Il est comme un gosse résigné qui se raccroche aux quelques minutes restantes de son dimanche tout en sachant très bien que le weekend va inévitablement finir. Alors à quoi bon ? Il l’a fait, pourtant, avec d’autres. Elles ont toutes eu l’impression de pouvoir le sauver de ses démons et pendant un temps, il les laissait. Peut-être parce qu’il osait y croire, avant de revenir à la réalité. Seulement Liv, c’est autre chose. Allez savoir pourquoi. Il a tellement peur de se tromper Aengus, d’éclater l’illusion, qu’il préfère pas prendre les devants. À la place, il observe les reflets dorés des lampadaires sur sa peau claire et ça lui empli le cœur. C’est bon, parfois, la simplicité d’un moment. C’est pas souvent qu’il y a droit alors il savoure, criminel. Il s’en voudra demain de la laisser espérer quoi que ce soit. Se jurera de plus jamais rentrer dans son jeu. Et puis, il finira par la voir assise à cette même table, avec ce même verre de vin, et toutes ses bonnes intentions s’envoleront. Retour à la case départ. En attendant, il remercie la brise qui l’effleure et balaye cette mèche ennemie ; il a pleine vue sur ses cils qui battent l’air devant ses iris. ‘He is, I don’t know why you keep coming back to this place !’ elle lui a arraché un sourire spontané, de ceux qui révèlent ses canines et plissent le bord de ses yeux. Il n’a pas l’habitude de ces petites confrontations détournées. Dans son milieu, soit on insulte franchement, soit on se tait. Y a rarement d’entre deux quand les coups sont en jeu. La douceur de la chose le déride un peu, il aurait presque envie de lui proposer un détour, Gus, juste pour que l’instant se prolonge. Seulement comme bien souvent, c’est la réalité qui fini par le rattraper. Elle ne peut pas s’en douter, Olivia, mais ses mots lui font l’effet d’un uppercut en pleines côtes. C’est le noir qui retrouve le fond de ses yeux, un voile qui lui barre le visage. how do I even know I am safe with you. Toutes les alarmes s’allument parce qu’il sait, le gangster, qu’elle ne l’est pas. Qu’elle ne le sera jamais. Et que toute cette histoire n’est qu’une vaste fumisterie. Alors il se racle la gorge ; elle parle encore mais il ne l’écoute que d’une oreille, ça se bouscule dans son cerveau. Il doit peser le pour et le contre, là, vite, et ça lui fait mal d’arriver au résultat. ‘No you’re right. You’re probably not.’ C’est pas lui, le problème véritable. Ses pas le décalent un peu, d’infimes centimètres qui l’éloignent d’elle ; tout d’un coup, il se dégoute. Dans son monde, les filles comme elle sont monnaie d’échange pour faire chanter les gars comme lui. Il a déjà pris bien trop de risque dans ce simulacre d’histoire. Lorsqu’elle lui désigne son immeuble, il hoche la tête, conscient qu’il doit dire au revoir. Pour de bon, cette fois. ‘Have a good night Liv.’ la douceur s’échappe peu à peu des syllabes, laissant place à une froideur nouvelle. Un pas en arrière, puis un second. ‘And you shouldn’t let your guard down for random guys like this. The world is too much of a scray place.’ Il a pas le cœur à lui demander de pas revenir au restau. À la place, il laisse la nuit l’envelopper, lui tourne le dos pour pas avoir à affronter son regard. Pourtant il le sent, peser sur ses épaules. C’est mieux comme ça. Adieu, Olivia.
Revenir en haut Aller en bas
Olivia Bloom
breathe in and out

Olivia Bloom

- this is me› messages : 427 › inscription : 02/05/2020
› pseudo : cécile (murdock)
› âge : twenty-five
› status : tequilaaaa (falling in the wrong direction, blinded by his eyes)
› address : a flat in the north side she shares with a flatmate she barely sees (avalon)
- more about me
- more about me
› roleplay: OFF/ aengus, frankie, avalon, jo, isabela, victoria, eugenia, holden, (moïra, havva, edmond)
› guilty pleasures: pressed flowers, red wine, night walks, secondhand books, nachos
› color code: #cc9966

 il y a ceux qui proposent, il y a toi qui n'oses pas (liv) Empty
MessageSujet: Re: il y a ceux qui proposent, il y a toi qui n'oses pas (liv)    il y a ceux qui proposent, il y a toi qui n'oses pas (liv) EmptyVen 8 Mai - 22:40

Cette nuit est différente. Tout est prudent, les gestes, les mots, la distance qui les sépare. Liv s'acharne à retenir ses doigts de s'agripper à son poignet – ses jambes à se rapprocher, peu à peu. Sa mâchoire se crispe sous la frustration, se détend lorsqu'elle voit ses yeux à lui s'attarder un peu sur son visage. Elle n'y réfléchit pas autant, d'habitude, à tout ça. Elle se laisse porter par le souffle du vent, par les phrases qui s'échappent et les silences qui suivent – les siens, surtout, car Aengus se tait plus qu'elle ne le voudrait. Mais ce soir, dans la brume et la douceur du printemps, quelque chose est différent. Elle lui arrache un sourire, un vrai, découvre l'alignement parfait de ses dents, les ridules aux coins de ses yeux, les lèvres étirées à l'infini, et elle voudrait que le temps s'arrête, lui donne juste le temps de graver cette image sous ses paupières. Elle sourit à son tour, le vent balaye ses cheveux qu'elle ne retient plus, car les battements de son cœur la distraient, ses doigts se détendent dans sa poche, et elle hausse les épaules. Elle y revient, sans cesse, même table, même verre, mêmes regards jetés à la volée sur la cuisine dont elle ne voit qu'un morceau, coupé d'un mur derrière lequel il disparaît souvent, pour mieux réapparaître. Et elle ne sait pas, ce qui l'attire autant. Elle sait qui, mais le quoi lui échappe. Elle murmure, le regard fuyant, une confession trop rapide pour être retenue. - Maybe the terrible cook has something to do with it. Elle ne s'étend pas, tout lui paraît évident, ses joues s'empourprent, car elle réalise que c'est elle, qui l'attend après son service, que c'est elle, qui a fait le premier pas, entamé la première conversation. Sans ça, sans doute, il se contenterait de tourner les talons, cigarette entre les lèvres, et disparaîtrait dans l'ombre sans un regard en arrière. Elle retient un inconnu, impose sa présence, toujours. Such an idiot. Lorsque le noir recouvre ses iris, qu'il fixe l'horizon, perd ce sourire dont l'image est déjà imprimée quelque part, pour mieux s'imposer lorsqu'elle s'y attendrait le moins, elle regrette, elle regrette tout, la maladresse de ses mots. Elle fronce les sourcils. Il change, en un instant infime, une seconde à peine, se crispe et s'éloigne juste assez pour que le message passe. You're such a freaking idiot. L'immeuble se dresse, deux mètres plus loin. Gus tourne les talons, et elle se retrouve, penaude, sur la première marche du perron. Ses mots font l'effet d'un coup dans les côtes, la froideur de sa voix la prend de court. - That's not what… I meant. Elle perd ses moyens, sa langue se plie sous tout ce qu'elle devrait dire avant qu'il disparaisse. Have a goodnight, Liv. Ça sonne comme un adieu dont elle redoutait l'échéance, ça lance la douleur dans la poitrine, alors qu'elle gratte ses clés du bout de son pouce. Le laisser s'échapper. Le retenir. Elle tourne les talons, bat des paupières. Ses mots tournent en boucle à l'infini, sa main tremble sur la poignée de la porte de l'immeuble. Il s'éloigne en silence, elle reste figée sur le pallier, face à la porte. - Aengus, wait. Elle supplie, presque, dans un demi-tour trop rapide, et dévale les trois marches avant qu'il ne soit trop loin. Elle se sent ridicule, misérable, craint qu'il ne rit du désespoir qui s'échappe presque de ses lèvres, timide mais présent. Cette nuit est différente. Elle franchit les six pas qui les sépare, attrape son poignet. Il est réel. Le lâche presque immédiatement, consciente de cette proximité nouvelle. - Are you okay ? I didn't mean to upset you. I'm sorry if I did. Elle attrape son regard pour qu'il sache, profite de l'instant où, pris de court peut-être, il la laisse explorer ses yeux, et le noir qui s'y cache. - I don't… I don't feel like going home right now. Elle recule, car la proximité est difficile à supporter, et fait rouler ses clés entre ses doigts. Elle se sent petit, ridicule, s'attend à ce ton froid qu'il lui a offert plus tôt. Mais quand même, elle demande : - Do you mind keeping me company for a little longer ? Un demi-sourire, un geste du menton qui indique le muret à quelques mètres, et l'espoir qu'il s'accorde sur la particularité de cette nuit-là.
Revenir en haut Aller en bas
Aengus Coghlan
breathe in and out

Aengus Coghlan

- this is me› messages : 218 › inscription : 01/05/2020
› pseudo : marling.
› âge : thirty-three.
› status : the delicious taste of a bad idea.
› address : #2104 west side.
› affiliation : white amazones.
- more about me

 il y a ceux qui proposent, il y a toi qui n'oses pas (liv) Empty
MessageSujet: Re: il y a ceux qui proposent, il y a toi qui n'oses pas (liv)    il y a ceux qui proposent, il y a toi qui n'oses pas (liv) EmptySam 9 Mai - 13:03

Oh mais il la sait, la raison de son retour. Seulement savoir ne veut pas dire comprendre. Et ce qui se joue dans ces quelques minutes partagées lui échappe complètement. Gus, il aimerait savoir ce qu’elle attend de lui. Il voudrait comprendre ce qu’une fille comme elle peut bien gagner de ces instants. En d’autres circonstances, il aurait compris le rush d’une tension toujours palpable, la beauté de l’inconnu, le frisson du mec à sauver. Mais Olivia, elle a mieux à faire de ses nuits. Elle veut sauver le monde, la gamine, elle a toute la vie devant elle pour faire des erreurs, elle a certainement qu’à se baisser pour trouver mieux. Et c’est pas ce qu’il lui a offert comme informations sur lui qui doit la faire vibrer. Il est avare en confidences, l’esquinté. Alors parfois il se dit que c’est plus profond, ce qu’ils ont, que les lois de l’attraction ont bien fait leur job, qu’il a gagné le gros lot avec une fille way out of his league. Ouais, parfois. Puis y a des soirs comme celui-ci où il prend conscience de l’ironie de la situation. Si elle savait les plaies qu’il avait pansées la veille pour quelques billets de banque et pour le plaisir de voir les poings se choquer, elle partirait en courant, c’est sûr. Il pourrait pas l’en blâmer, Gus. Lui est né là-dedans. Elle a rien demandé. Alors il répond pas, laisse la nuit suivre son court jusqu’à son immeuble. Il en a jamais franchi la porte ; encore une fois, c’est différent des autres. Laisser le temps au temps lui paraissait poétique à l’époque. Aujourd’hui il se dit que c’est plus simple de pas s’être impliqué. Goûter sa chair lui aurait été fatal. S’en détacher, surtout. Il l’a menée à bon port une dernière fois, c’est promis, il doit se résigner à l’oublier. Quand il tourne les talons, sa blessure frotte contre son jean et la douleur le prend. Ça lui évite de penser à ce cœur qui se sert à chaque pas. C’est mieux comme ça, c’est mieux comme ça. Dans sa tête, le combat est terminé, y a un blanc sidéral. Il attrape son téléphone dans le fond de sa poche, cherche un nom, envoi un message. Where are you ? c’est la pire idée qui soit mais il s’en fout, quitte à bousiller sa nuit, autant le faire dans les règles. Il monte à peine sur le trottoir du bout de la rue qu’une main se saisit de lui ; il en aurait presque oublié que le monde continue de tourner. Elle l’a lâché aussi vite, trop vite, alors qu’il fait volte face. Liv, entrainée par le mouvement, Liv, trop près, Liv, son souffle qui s’échoue sur son cou, Liv et la trace sur sa peau. C’est le combat interne qui reprend, la course folle, elle s’excuse et lui cherche, quoi faire, quoi dire ? Elle a peur, il le voit dans ses yeux. Pas peur de lui non, peur qu’il s’en aille pour de bon. Si bien qu’elle recule, lui offre l’espace nécessaire pour respirer pleinement. ‘This is a bad idea.’ qu’il souffle en réduisant l’écart dans l’urgence de ses lèvres trouvant les siennes. I need a bad idea. Ils se heurtent et se trouvent et se cherchent et c’est bon, bon comme la délivrance qu’il attendait. Et ça fait mal, de s’éloigner. Mais la raison… ‘I’m not good for you, trust me.’ Qu’il murmure à son oreille alors qu’il la garde près de lui, emprisonnée entre ses bras durs et son tshirt taché au coin. Son téléphone sonne, pas besoin de le regarder pour savoir qui l’appelle. ‘Goodnight Olivia. Go home.’ Ses lèvres s’échouent sur sa tempe rapidement puis il la lâche, là, dans cette rue sombre et froide. Il décroche sans un bruit, s’éloigne sans se retourner, bien incapable de lui accorder un dernier regard. L’appel n’aura duré que quelques minutes, juste assez pour qu’il retrouve l’habitacle de sa  voiture. Les rues défilent sous le ronronnement du moteur mais tout ce qu’il voit, c’est son visage. Il essaye d’effacer la douceur de ses lèvres d’un coup de pouce ; il s’énerve, incapable. Et quand il frappa à la porte d’Imra ce soir, ce n’est pas sa peau qu’il cherche, ce ne sont pas ses lèvres qu’il mord, ce ne sont pas ses hanches qu’il agrippe. C’est le souvenir d’elle qu’il essaye d’envoler. En vain.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


- this is me
- more about me

 il y a ceux qui proposent, il y a toi qui n'oses pas (liv) Empty
MessageSujet: Re: il y a ceux qui proposent, il y a toi qui n'oses pas (liv)    il y a ceux qui proposent, il y a toi qui n'oses pas (liv) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
il y a ceux qui proposent, il y a toi qui n'oses pas (liv)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
just a breath :: beautiful tragedy :: rp-
Sauter vers: